L’objectif de cette visite était de réfléchir de nouveau à la portée historique, politique et sociale du Mur de Berlin et de la replacer dans un contexte européen et mondial. L’atmosphère de l’exposition ainsi que le cadre international se prêtaient parfaitement à cet exercice.
Après une brève introduction, le groupe a reçu un aperçu de la construction, de la fonction et de la symbolique du Mur. Il a été particulièrement frappant de voir comment l’exposition ne se limitait pas à présenter des faits, mais rendait sensible l’expérience spatiale, émotionnelle et sociale de la division. De grandes photographies, des images d’archives ainsi que des objets authentiques – fragments du Mur, objets du quotidien de Berlin-Est et de Berlin-Ouest, documents relatant des destins personnels – illustraient l’impact profond qu’a eu le Mur sur la vie de millions de personnes.
Un autre point fort de la visite résidait dans la dimension internationale de l’exposition. La perspective curatoriale présentait le Mur de Berlin comme un symbole mondial de séparation, de contrôle et de confrontation politique. De nombreux exemples comparatifs d’autres frontières historiques ou actuelles invitaient à discuter de la signification universelle de la liberté, de la mobilité et des droits humains. Les alumni ont saisi l’occasion pour échanger de manière informelle sur les parallèles avec les évolutions géopolitiques actuelles et sur le rôle de l’Europe dans un monde encore marqué par des frontières réelles et métaphoriques.
L’un des moments les plus émouvants de la visite fut la partie consacrée à la Révolution pacifique et à la chute du Mur en 1989. La mise en scène multimédia de ces événements transmettait de manière saisissante la dynamique du changement social et la force de l’engagement citoyen. Plusieurs participants ont partagé leurs propres souvenirs ou histoires familiales, enrichissant ainsi les échanges au sein du groupe.
Le groupe a exprimé son enthousiasme face à la qualité professionnelle de la scénographie, à la clarté de la perspective internationale et à la possibilité de redécouvrir l’histoire dans un contexte européen. Pour certains participants et participantes, la visite offrait également un point d’ancrage précieux pour leur travail ou leurs recherches dans les domaines de la culture de la mémoire, de l’urbanisme, des relations internationales ou de l’éducation civique.
La visite de l’exposition « Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé » fut ainsi non seulement une expérience historique marquante, mais aussi un moment inspirant de dialogue et de mise en réseau entre les anciens et actuels boursiers du DAAD. Les riches impulsions de cette journée continueront sans doute à nourrir le travail du réseau alumni.
Rédaction : Max Kroneck