ÉVéNEMENTS

Compte rendu : Mon voyage à Nantes avec DAAD Alumni France

25 - 27 novembre 2021

Après Bordeaux en 2018 et Francfort en 2019, nous revoilà partis avec DAAD Alumni France pour un « voyage d’études », le septième depuis la création de l’association. En guise de compte-rendu, je vous propose ce journal de voyage un peu personnel, qui je l’espère rendra honneur aux personnes qui ont organisé ces trois jours, et à ceux qui nous ont accueillis. Je vous souhaite une lecture divertissante et informative.

Aurélien, décembre 2021

 

Jeudi 25

Les participants

Il y a des constantes qu’on retrouve déjà d’un voyage à l’autre. Les retrouvailles à l’accueil de l’hôtel, certes masquées. Et pour perpétuer les coutumes, c’est un hôtel Ibis – l’association aurait-elle des parts dans le groupe Accor ? Comme lors des voyages précédents aussi, on voit déjà que le groupe sera constitué d’un mélange gagnant d’habitués, de bousiers actuels et de nouveaux visages. Carsten et Michel sont arrivés de Toulouse hier soir, j’ai retrouvé Nadine et Jean-Michel dans le train, faisant en même temps connaissance de Carmen, stagiaire au DAAD, et retrouvant Janine, organisatrice en chef du voyage. Le groupe avait continué à s’étoffer à l’arrivée du train en gare de Nantes, avec Lucile, Dominique, Christian et Marita, Michaela. On retrouve aussi à l’hôtel Stefan et Laura, et on fait la connaissance de Robin, étudiant à l’ENS Paris-Saclay, Laura, étudiante à HEC, et Ulf, alumnus habitant à Kehl. On retrouvera aussi un peu plus tard Ilias, jeune alumnus habitant à Nantes et ayant concilié participation au programme de visites et obligations professionnelles.

À peine le temps d’aller chercher un sandwich, et hop, c’est parti pour entamer le programme dense qui a été prévu pour ces trois jours à Nantes.

Centre culturel franco-allemand (CCFA)

Nous sommes reçus à Europa Nantes par Eske Ewen et Philippe Braud, respectivement directrice et président du CCFA. Nous sommes bien sûr ravis de retrouver Eske, et de la voir officier dans ses nouvelles fonctions, après le poste qu’elle occupait à la Außenstelle Paris du DAAD et qui l’avait notamment vu nous emmener à Francfort. Eske nous a réservé une sélection de spécialités nantaises sucrées pour aborder cet après-midi. M. Braud nous apprend que ce bâtiment Europa Nantes, construit sur l’île de Nantes, héberge les quatre centres culturels bilingues de Nantes (britannique, espagnol, italien et donc allemand) et au total une quarantaine d’associations. Le CCFA est heureux de reprendre ses activités dans ces locaux après la période récente. Il représente à Nantes l’OFAJ, fait passer les examens du Goethe-Institut et anime des cours de langue. Il est impliqué dans le jumelage avec Sarrebruck initié il y a 42 ans, et qui prend aujourd’hui la forme d’un jumelage triangulaire avec la ville de Tbilissi en Géorgie.

Toujours à la maison Europa Nantes, nous passons à la rencontre avec l’Université de Nantes. Elisabeth Kargl (directrice du département d’études germaniques) et ses étudiants témoignent de la richesse du master trinational avec Düsseldorf et Vienne. Même si les déménagements et l’adaptation à un nouveau contexte chaque semestre représentent une contrainte certaine, en particulier dans la période actuelle (où le parcours a malgré tout pu se maintenir), leur programme à la carte et la cohésion du groupe à taille humaine leur donne le bagage pour poursuivre avec succès vers un doctorat, en entreprise, ou dans des institutions internationales. Mme Kargl remercie le DAAD pour son soutien à ce programme d’échange et fait remarquer par ailleurs, à propos des échanges entre Nantes et le monde germanophone, que l’Orchestre national des Pays de la Loire sera dirigé à partir de septembre 2022 par un Autrichien.

Nous enchaînons avec une intervention d’Isabelle Richard, vice-présidente Europe et international de l’Université de Nantes, à distance pour des raisons d’emploi du temps (le programme de l’après-midi a nécessité des compromis). Mme Richard développe son propos autour du projet d’Université européenne que construit son université avec celle de Cologne ainsi que cinq autres partenaires autour de la thématique du bien-être. Ce projet lancé en novembre 2020 implique toutes les facultés de chaque université, et concerne à la fois les étudiants et les enseignants. Il est source de ramifications, car les partenaires de chaque membre deviennent alors des partenaires des autres membres. Evidemment, travailler à sept n’est pas sans difficulté, mais la complexité peut être dépassée en échangeant régulièrement et en répartissant bien les tâches. Chaque membre a la responsabilité d’un work package, l’université de Cologne pilote l’ensemble et Nantes copilote. Parmi les autres difficultés, on compte celle juridique d’avoir un diplôme européen (non faisable aujourd’hui). Aujourd’hui, il y a 41 projets d’université européenne, dont 31 avec des universités françaises et 35 avec des universités allemandes. Chaque projet doit comporter au minimum trois universités.

Cette première étape de notre rendez-vous s’achève avec les remerciements de Christian Thimme, directeur du DAAD, aux interlocuteurs nous ayant accueilli, en présentiel comme à distance. Nous nous mettons ensuite en chemin pour ne pas rater notre rendez-vous suivant avec Jean-Marc Ayrault, accompagnés par les étudiants du programme trinational d’études germaniques.

Jean-Marc Ayrault et le Musée d’histoire de Nantes

C’est au Château des ducs de Bretagne, dans les locaux du Musée d’histoire de Nantes, que nous rencontrons l’ancien premier ministre, ancien maire de Nantes et actuel président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Nadine Magaud, présidente de DAAD Alumni France, prononce quelques mots d’introduction à propos du Mémorial de l’abolition de l’esclavage, qu’elle associe au terme de Mahnmal en allemand, qui traduit plus que Denkmal la notion de mise en garde. Jean-Marc Ayrault apprécie cette introduction et se félicite, par quelques mots prononcés en allemand, de rencontrer un groupe aussi bien à l’aise en allemand qu’en français.

En tant que maire de Nantes, il a cherché à encourager le travail de Vergangenheitsbewältigung pour cette ville, afin qu’elle ait une relation lucide vis-à-vis de son passé, sans quoi les sujets enfouis risquent de ressurgir de manière malheureuse. L’objectif n’est pas de diviser, de faire un acte de repentance, mais de regarder en face nos contradictions (et il faut endiguer les courants qui aimeraient remettre le voile sur ces sujets). C’est ce qu’ont fait par exemple l’entreprise Lloyds, initialement compagnie d’assurance pour les bateaux du commerce triangulaire, ainsi que l’université de Georgetown aux Etats-Unis. Du côté français, d’autres villes ont suivi, comme Bordeaux, la Rochelle, le Havre, Lorient et Brest. L’esclavage en France a été aboli deux fois, en 1794 d’abord mais rétabli par Napoléon en 1802, puis en 1848 (bien que des formes indirectes aient subsisté après). En 1948, le centenaire de l’abolition était célébré à la Sorbonne. En 1998, de grandes manifestations ont réclamé davantage de reconnaissance de cette période de l’histoire, manifestations qui ont abouti à une loi en 2001 pour l’enseignement et la recherche sur cette histoire.

Avant de prendre congé de Jean-Marc Ayrault, Christian exprime au nom du groupe du DAAD notre reconnaissance pour son accueil et ses éclairages passionnants sur l’histoire. Nous poursuivons ensuite cette thématique avec la visite de l’exposition « L’Abîme, Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial (1707-1830) » au Musée d’histoire de Nantes. Sa directrice et commissaire de l’exposition, Krystel Gualdé, nous adresse un mot de bienvenue où elle insiste sur l’importance du lien entre histoire et mémoire. La conférencière en charge de nous faire la visite guidée nous indique que l’exposition a été réalisée dans l’idée que le visiteur puisse se représenter la réalité de cette période, notamment à travers des destins individuels. La pièce maitresse de l’exposition et des collections du musée est une représentation originale, schématique, précise, des conditions de détention à bord des navires négriers (Figure 5). J’ai de mon côté été assez marqué par l’infographie de la première salle de l’exposition, représentant sous forme d’animation, année après année sur plusieurs siècles, tous les bateaux ayant participé au commerce triangulaire. Du point de vue des chiffres, Nantes a été responsable de 40% du commerce triangulaire français entre le XVIIe et le XIXe siècle, tout en ayant eu un volume deux fois moindre qu’une ville comme Liverpool par exemple.

Le Lieu Unique

Après ces visites universitaires et culturelles, nous nous rendons au Lieu Unique, ancienne usine de biscuits LU, transformée en lieu culturel, bar à concerts et restaurant. Le trajet du Château au Lieu Unique se fait assez facilement à pied, mais on garde une grande prudence pour les traversées de groupe aux passages piétons. Je suis intrigué par ces bus à trois voitures en site propre, à mi-chemin entre le tram et le bus de ville. Ceux d’entre nous qui le souhaitent visitent l’exposition « Sens-Fiction » au Lieu Unique, avant de s’installer à la table du restaurant qui nous est réservée pour un premier moment convivial avec l’ensemble des participants et ceux de nos hôtes de la journée qui étaient disponibles. Mon voisin de table Robin découvre le picon-bière, connu dans mon Alsace natale sous le nom d’amer bière, et m’apprend le terme « Landei », qu’on pourrait bien traduire en français par « péquenaud ».

 

Vendredi 26

Laboratoire de conservation-restauration Arc’Antique

Le programme ne connait pas de pause, rendez-vous au petit déjeuner à 8h pour un départ de l’hôtel à 8h30. Nous sommes attends à 9h au laboratoire Arc’Antique, un service du département Loire-Atlantique dédié à la conservation-restauration du patrimoine archéologique terrestre et sous-marin. Nous sommes accueillis par sa responsable, Jane Echinard, ainsi que Charlène Pelé-Meziani, responsable adjointe.

Le statut administratif du laboratoire, dépendant du département, est une originalité (avec un autre exemple dans les Pyrénées orientales) dans le paysage français de la conservation-restauration, habituellement prise en charge par des services déconcentrés de l’Etat. Créé en 1989, 80% de ses activités sont aujourd’hui dédiées à des prestations vers l’extérieur de conservation, imagerie, analyse, et formation.

Le laboratoire participe au projet européen ProCraft (2020-2023) sur la conservation des épaves d’avion de la seconde guerre mondiale, dont les enjeux sont notamment la taille des objets (ils ne tiennent pas dans une vitrine) et leur rareté, considérés comme des déchets à la sortie de la seconde guerre mondiale. La recherche d’épaves était à l’origine portée par des associations afin d’informer les familles sur le lieu de disparition de leur proche, mais les épaves n’étaient pas conservées. Aujourd’hui, les réseaux de ces associations contribuent au projet.

Ce que nous aurons appris, en vrac :

  • La différence entre un objet archéologique et un objet historique, le premier ayant nécessairement subi un enfouissement et fait l’objet d’une extraction. Le laboratoire contribue alors à comprendre ces objets qui ont été transformés par leur enfouissement.
  • Les objets trouvés sur la plage ou dans les eaux territoriales appartiennent à l’É
  • Aujourd’hui, pour les objets sous-marins, la bonne pratique consiste à les laisser sur place afin d’éviter l’embouteillage du stockage en surface dans des conditions permettant leur conservation. Les épaves sont étudiées sur place et seuls les objets dont on sait qu’on aura les moyens de les restaurer sont extraits.
  • Le bois ou les os, sur un objet archéologique, ne sont pas toujours distinguables au premier regard. C’est l’un des cas où le service d’analyse va entrer en jeu (le laboratoire ne propose pas en revanche de prestation d’identification/authentification).
  • Les propriétés physiques de l’objet ne se confondent pas avec sa signification, en revanche elles portent celle-ci.
  • Le premier laboratoire de restauration a été celui du British Museum en 1920.
  • Aujourd’hui, on cherche à trouver un compromis entre accessibilité au grand public et protection des objets archéologiques. On peut citer comme extrêmes la grotte de Lascaux (aucun accès mais conservation totale) et celui de Karnak (aucune protection mais accessibilité à tous).
  • L’immense majorité des objets sous-marins du laboratoire sont des canons : c’est la première chose qu’on jetait par-dessus bord en cas de tempête. Ce sont par ailleurs des objets qui portent beaucoup d’informations (le nom de leur fondeur, notamment).
  • L’électrolyse est un procédé très utilisé dans la restauration des objets sous-marins, elle dure en général 2-3 ans. Il s’agit notamment d’extraire les sels présents dans le matériau en vue d’éviter une poursuite de la corrosion. Cela nécessite des compétences très pratiques en disposition d’anode (sous forme de grille en inox) tout autour de l’objet, au plus près pour réduire la résistance tout en évitant le court-circuit par contact.
  • Certaines techniques de travail du bronze 2000 ans avant J-C, observées au laboratoire sur des bracelets de la période gauloise, nous sont inconnues aujourd’hui.
  • La lyophilisation, ça ne concerne pas que les soupes : c’est une technique qu’on utilise aussi pour sécher des matières organiques telles que des semelles de chaussures en cuir.

Campus de l’Université de Nantes et laboratoire GeM

Pour la suite, nous sommes accueillis sur le campus de l’Université de Nantes par Marc François, professeur en physique et directeur de l’équipe dédiée à la fiabilité des structures au sein du laboratoire GeM (Génie civil et mécanique). Il s’agit d’une unité mixte de recherche CNRS, de même que l’I2M visité il y a deux ans à Bordeaux ou le LaMCoS il y a quatre ans à Lyon. M. François nous expose à travers l’exemple de son laboratoire les enjeux actuels de la recherche publique en mécanique. Comme l’I2M, le GeM est réparti en plusieurs équipes (six au total) partiellement séparées géographiquement, avec notamment une implantation à Saint-Nazaire. S’y retrouvent 240 collaborateurs, dont 80 enseignants-chercheurs. Une réorganisation en cours verra un regroupement des équipes non plus géographique mais thématique, avec en plus des plateformes expérimentales indépendantes de ces équipes. Le budget du laboratoire (hors main d’œuvre) est d’environ 5 millions d’euros, et il se finance à partir de contrats (un peu plus d’un tiers), d’appels à projets, de subventions de la région ainsi que de prestations. La composante enseignement se concrétise à travers un master de mécanique proposant huit parcours différents.

Nous commençons notre visite par un laboratoire d’optique établi au sous-sol du bâtiment afin de bénéficier d’un niveau vibratoire de fond minimal. Ainsi, les instruments installés sur des marbres ne sont pas perturbés. Ce laboratoire est l’héritage de travaux de recherche dédiés aux fibres optiques pour la télécommunication dans les années 90. Aujourd’hui, les travaux se poursuivent avec des applications notamment dans l’aéronautique, par exemple pour la caractérisation des colles. Les capteurs à fibre optique permettent une caractérisation mécanique riche et sont très durables (ordre de grandeur cent ans). La deuxième visite d’installations expérimentales concerne une halle où des matériaux de construction sont soumis à des conditions climatiques difficiles comme on peut en rencontrer en bord de mer : brouillard salin, marnage…

Les Machines de l’Île

C’est ainsi que se termine le programme académique du voyage. La pause déjeuner est réservée à une visite libre du Mémorial de l’esclavage, et l’après-midi à la découverte des célèbres Machines de l’Île. Le raffinement technique et esthétique de ces bêtes de théâtre de rue est fascinant (comme Nadine le soulignera plus tard : s’agit-il de mécanique artistique ou d’art mécanique ?). La promenade à dos d’éléphant mécanique est l’occasion de retrouver un ingrédient essentiel des Voyages DAAD Alumni France® : les conversations approfondies autour de moments conviviaux. C’est d’autant plus palpable après les 18 mois écoulés et leur lot d’événements à distance. Et ce sont des instants que l’on retrouve plus difficilement dans les événements ponctuels (visite d’exposition, concerts…) qui nous laissent moins le temps de nous retrouver.

Le dîner est l’occasion de poursuivre sur cette voie, à la classique Crêperie du Vieux Quimper, et les rites continuent d’être respectés puisqu’un petit groupe vaillant prolonge la soirée dans les bars de Nantes. Il s’agit de profiter ce soir du festival Bar-Bars, dont certains concerts font bien mériter son nom à l’événement.

 

Samedi 27

Réception à l’Hôtel de ville

Si le programme académique est terminé, le programme diplomatique a encore son mot à dire. Nous arrivons à 10h à l’Hôtel de ville de Nantes, pavoisé du drapeau allemand, et sommes reçus (après une visite des salons et de leurs ors par Vincent Besseau, par M. André Sobczak, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’Europe et de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, originaire d’Allemagne, ancien boursier du DAAD. Dans son discours, il met l’accent sur l’importance de relancer les échanges, avec Sarrebruck notamment, après les restrictions de voyage de la période écoulée. Il témoigne de son attachement à la ville de Nantes qui l’a accueilli avec ses ambitions de responsabilités politiques. Notre présidente salue à nouveau dans sa prise de parole l’exemplarité de cette ville qui sait regarder en face son histoire.

Le voyage s’achève sur la traditionnelle visite guidée de la ville hôte du voyage DAAD. Notre guide commence par esquisser quelques éléments de géographie nantaise, dont j’ai principalement retenu l’importance de l’eau : Nantes est placé à la confluence de l’Erdre et de la Loire, et a un long passé de crues et inondations derrière elle. Si la ville se déployait auparavant sur huit îles, une série de travaux ayant abouti en 1958 (déviation de l’Erdre, canalisations) a sensiblement remodelé cette morphologie, si bien qu’on parle aujourd’hui de l’Île de Nantes au singulier. La ville compte 280 000 habitants, pour une agglomération de 650 000 habitants. Notre guide-conférencière nous propose ensuite une visite orientée par l’intention de bien faire comprendre la ville, car « à Nantes on est un peu bizarres, mais on explique tout ». Le château de Nantes a la spécificité d’avoir à la fois été une forteresse défensive et une résidence ducale. La ville est française depuis 1532. On n’y a jamais parlé le breton, mais le gallo. La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul a été victime d’un incendie criminel à l’été 2020. Malheureusement ce jour-là il ne pleuvait pas comme aujourd’hui, car ma prise de notes concernant la cathédrale a été rendue difficile par la pluie et s’arrête là. La ville a été victime d’un grand incendie en 1718, à une époque où l’essentiel des édifices était construit en bois. La ville était alors très riche, ce qui a permis de la reconstruire en pierre, et lui donne son identité architecturale Louis XV. Elle a gardé son esprit portuaire malgré la fin des chantiers navals, notamment grâce à la présence de l’École de la marine marchande. Elle a aussi beaucoup vécu du textile et du coton, mais cette partie de l’économie s’était progressivement éteinte à la fin du XIXe siècle. Le passage Pommeraye, construit lui en 1843 en s’inspirant de ce qui se faisait à Bruxelles ou Paris, permet encore aujourd’hui de faire ses achats en ville à l’abri des intempéries.

La visite, et la partie officielle du voyage se terminent sur la place Graslin, d’époque Louis XVI. Son théâtre, inauguré en 1788 juste avant la révolution, était à l’époque l’un des trois théâtres publics du pays, avec celui de Bordeaux et l’Odéon. La place est par ailleurs ornée d’une brasserie au style art nouveau exubérant, la Cigale.

Avec une partie du groupe, nous laissons le séjour se conclure tranquillement par un vin chaud sur le marché de Noël puis un déjeuner conséquent aux Trois brasseurs.

Et pour le plaisir, quelques anecdotes

Vous aimez les Chuck Norris Facts ? Vous allez adorer les Michel facts !

  • Au « ay ! ay ! » scandé par l’artiste d’un concert du Bar-Bars, il a répondu « oignon ! oignon ! ».
  • Il a pris avec brio les commandes du paresseux des Machines de l’Île.
  • Lors du trajet en tram pour aller au laboratoire Arc’Antique, notre mascotte, passionnée de ferroviaire, était sans doute trop absorbée par l’étude de ce matériel roulant datant de 1983 et ayant inauguré la longue série de réintroductions de tram dans les villes françaises. Il en a oublié de descendre du tram, et une partie du groupe avec lui. Par ailleurs, cette matinée devait avoir décidé de poursuivre avec ses farces inoffensives : un exercice d’évacuation incendie a eu lieu en pleine conférence au laboratoire Arc’Antique.