Témoignages

Dr. Sylvain LABORDE

« L’obtention de la bourse DAAD pour réaliser un post-doctorat fut pour moi l’occasion de poursuivre une aventure allemande commencée 4 ans auparavant…

 

L’obtention de la bourse DAAD pour réaliser un post-doctorat fut pour moi l’occasion de poursuivre une aventure allemande commencée 4 ans auparavant. J’ai en effet fait connaissance avec l’univers de la recherche en Allemagne à travers ma thèse réalisée en co-tutelle entre l’Université de Caen Basse-Normandie et l’Université Allemande du Sport de Cologne. J’avais à l’époque obtenu une allocation recherche de la région Basse-Normandie, qui me permettait de voyager où je le souhaitais pour poursuivre mes travaux de thèse. Je fus extrêmement bien accueilli à Cologne, mes faibles connaissances en allemand à l’époque n’étant pas un frein, puisque l’anglais était la langue de travail à l’Institut de Psychologie.

Me plaisant beaucoup à Cologne, j’ai abandonné mon projet initial de revenir en France après la thèse, et j’ai étudié les différentes possibilités de post-doctorat en Allemagne. D’abord financé pendant un an directement par l’Institut de Psychologie de l’université Allemande du Sport, j’ai l’année d’après reçu la bourse post-doc du DAAD. Ce fut une merveilleuse opportunité de continuer mes  recherches dans un environnement dans lequel j’étais déjà parfaitement intégré, et où j’étais déjà impliqué dans un certain nombre de projets. Je précise ici que la bourse m’a initialement été accordée pour 10 mois, mais que la prolongation de 2 mois demandée en février n’a pas posé de problèmes. De plus, une aide au logement est accordée si l’on habite dans certaines villes en fonction du loyer, ce qui se concrétisait pour moi par 125 euros supplémentaires par mois.

Cette année post-doc financée par le DAAD fut néanmoins différente de la précédente, grâce à différents éléments. Tout d’abord, je me suis vu offrir la possibilité de réaliser deux mois intensifs de cours d’allemand à Dortmund. Intensif était un qualificatif bien choisi, avec 5 jours de cours par semaine, 5 heures de cours par jour, et un examen pour contrôler les progrès chaque vendredi. Je me suis retrouvé avec des mexicains, des turcs, des indonésiens, avec pour communiquer comme langue commune l’allemand. Avec cette impulsion, mon niveau a fait un bond, ce qui m’a fait aborder l’année post-doc DAAD sous un autre angle. Même si l’anglais restait la langue de travail à l’Institut, je me sentais plus intégré à la vie en Allemagne, pouvant comprendre les conversations autour de moi, ainsi que les journaux et la télévision.

L’un des autres aspects de cette année post-doc DAAD furent les rencontres organisées par le DAAD. Deux jours d’accueil à Bonn en octobre, un après-midi à Cologne en février, et un week-end en juillet à Wuppertal pour la région Nordrhein-Westfalen afin de rencontrer les autres boursiers. Cette dernière fut particulièrement enrichissante, car la possibilité nous fut donnée de présenter nos travaux de recherches aux autres boursiers. Un dernier événement auquel je participerai à la fin du mois de septembre 2013 est un workshop de 5 jours à Berlin sur le thème du développement durable organisé par la DAAD, et je me réjouis à l’avance des échanges qui y prendront place.

Un autre aspect non négligeable qui accompagne la bourse DAAD est la couverture assurance-maladie. N’étant plus étudiant ni ne travaillant en France, je ne bénéficiais plus de la couverture sociale dans mon pays d’origine. J’étais donc par conséquent entièrement sous la couverture assurance-maladie liée au DAAD, gérée par l’organisme « Continentale ». J’ai pu en éprouver l’efficacité, une blessure sportive m’ayant contraint à rencontrer plusieurs spécialistes ainsi qu’à réaliser des examens poussés comme des scanners IRM, tous pris en charge sans avoir besoin d’avancer d’argent.

En conclusion, les aspects positifs qui pour moi différencient la bourse post-doc DAAD d’autres bourses post-doc pour lesquelles je m’étais renseigné furent le stage intensif d’allemand, les rencontres organisées avec les boursiers d’autres disciplines scientifiques
permettant d’ouvrir à la fois horizons et réseaux, la couverture assurance-maladie, et le suivi particulièrement attentif de notre responsable à Bonn. Cet ensemble d’éléments m’aura permis de poursuivre mon intégration au sein de mon institut de recherche, de sorte à ce que la perspective d’un retour en France n’est pour le moment plus à l’ordre du jour, et que je cherche à poursuivre mon aventure de post-doctorant à Cologne en 2014.

Discipline : Psychologie du sport
Type de bourse : Postdoc
Période : 2012 > 2013
Institution d’accueil : Deutsche Sporthochschule Köln